Menu

Photos prises début décembre 2010, juste avant la neige

Les photos de 1 à 3 prises au niveau du moine (endroit où s’effectue la vidange) nous montrent un fond d’étang recouvert de boue algale sur une épaisseur d’1,20 mètre devant le déversoir. Les traces rouges sur le mur représentent la taille de « Pectinatella Magnifica Leydi 1851 » à son apogée : 2,35 mètres de circonférence pour la plus grosse.
50% de cette boue est entraînée et déversée par la vidange dans le ruisseau le Verbotet qui lui même se jette dans notre rivière La Savoureuse.
A cet instant précis et durant deux semaines, on peut observer qu’à Valdoie, l’eau de La Savoureuse est de couleur brune et fait apparaître une épaisse écume jaune.

Les photos 4, 5, et 6 prises au niveau du moine nous montrent un fond d’étang boueux, 30 à 40 cm d’épaisseur, recouvert d’algues bleues (cyanobactéries).
Ce phénomène est absolument anormal : il fait très froid, l’étang est vide de ses eaux, et malgré tout les algues bleues continuent à proliférer, ce qui prouve bien que les sédiments sont directement à mettre en cause.

Les photos 7 et 8 sont prises sur la plage à 20 mètres du bord ; elles nous montrent que suite à la pollution de 2009, le fond de l’étang ressemble à une fosse septique, un mélange de boue fécale et de produits phytosanitaires dont l’épaisseur est de 30 à 40 cm selon les endroits.

Les photos de 9 à 15 prises sur la plage nous montrent des bryozoaires qui se vident de leur contenu, soit un liquide bleu très clair d’aspect huileux qui dégouline puis au contact de l’eau et de la boue bouillonne et devient bleu foncé et d’aspect très gras et plus épais.
Ces bestioles se décomposent progressivement en algues vertes foncées puis disparaissent complétement ou donnent l’impression de se fossiliser par la trace qu’elle laisse sur la boue.

La mutation : par le passé, quand on déposait une de ces bestioles sur les abords de l’étang, en quelques jours elle fondait pour disparaître totalement, ne laissant apparaître plus que ses statoblastes à même le sol.
Aujourd’hui, quand elle va mourir, elle se sépare de ses statoblastes tout en perdant son enveloppe, une espèce de gélatine qui les protège. Ensuite elle sèche mais ne fond plus. Elle ressemble alors à un morceau de peau avec une certaine élasticité, puis elle rétrécit mais ne disparaît plus totalement comme par le passé.